Razan Al Mubarak appelle les décideurs politiques à mettre les groupes autochtones au premier plan de l’agenda du développement durable

C'est aujourd'hui la journée internationale des peuples autochtones qui rend hommage aux droits des groupes autochtones tout en célébrant leurs contributions - notamment leur rôle central dans la préservation de la biodiversité dans le monde. Razan Al Mubarak a récemment pris part à une discussion qui a mis en lumière la façon dont les connaissances des peuples autochtones peuvent être utiles aux décideurs politiques et aux scientifiques en matière de résilience et de vie en équilibre avec la nature.

Le panel sur les communautés indigènes et le réchauffement climatique faisaient partie de Voices of Sustainability, une série de discussions organisée par le Prix Zayed pour la durabilité.

Mme Al Mubarak s'est entretenue avec Hindou Oumarou Ibrahim, présidente de l'Association des femmes et des peuples autochtones du Tchad (AFPAT), sur la manière dont les femmes autochtones, en tant que porteuses du savoir de leurs communautés, sont essentielles à la gestion de la nature et des ressources face à une pandémie d'extinction.

Les deux femmes ont fait remarquer que la dépendance directe des peuples autochtones à l'environnement et à ses ressources, les rend plus à même de trouver une approche holistique de la conservation.

Faisant remarquer que les peuples autochtones représentent 5 % de la population mondiale mais protègent plus de 80 % de la biodiversité de la Terre, Mme Al Mubarak a déclaré :

« Il est grand temps que nous donnions délibérément des moyens d'action aux communautés indigènes et que nous ne nous contentions pas d'en parler. J'appelle la communauté de la conservation de la nature à mettre les communautés indigènes au premier plan de l'agenda du développement durable. »

Mme Ibrahim est du même avis :

« Les populations autochtones sont partout - des déserts arides, des savanes et des hautes montagnes aux glaciers, aux forêts tropicales, aux océans et aux îles. Une terre indigène est plus fertile qu'un parc national protégé par le gouvernement. C'est parce que nous savons comment maintenir l'équilibre avec la nature. C'est la sagesse des peuples indigènes qui rend cela possible. »

La participation de Mme Al Mubarak à l'événement reflète son engagement à faire en sorte que diverses voix, y compris les peuples autochtones, les femmes et les jeunes, aient un rôle actif et équitable dans la gouvernance de l'UICN.

Regardez la conversation en entier sur YouTube.