Les leaders pour l'environnement alertent du défi colossal auquel le golfe Arabo-Persique fait face dans la lutte contre le changement climatique. Razan Al Mubarak, directrice générale de l'Agence de l'environnement - Abou Dabi, a déclaré aux délégués du sommet mondial des Océans que la région était particulièrement vulnérable à la hausse des températures mondiales.
Les océans du monde sont un don de la nature que nous avons tous le devoir de préserver
On l'appelle le « marbre bleu » pour une bonne raison.
Si l'on regarde la Terre depuis l'espace, ce sont les vastes et brillantes étendues turquoises et bleu marine qui dominent l'image, pourtant nous concentrons principalement notre attention sur les masses terrestres qui flottent au milieu de cette étendue. Nos océans constituent le plus grand écosystème de la Terre. Ils produisent environ la moitié de l'oxygène de l'atmosphère et contiennent environ 97 % de l'eau de notre planète.
Ils sont essentiels à l'existence de toutes les espèces, y compris la nôtre.
Cependant, nos océans sont menacés. Des activités telles que la surpêche massive, la pollution plastique sans précédent, la destruction généralisée des habitats, le changement climatique et la surpopulation des côtes perturbent les chaînes alimentaires, dégradent irrémédiablement les écosystèmes marins essentiels et font souffrir nos océans. De plus, contrairement aux pays souverains, qui respectent des règles de compétence établies, les océans n'ont pas de frontières fixes.
Par conséquent, la menace qui pèse sur nos océans exige une solution concertée entre tous les pays. Aucune nation ne peut résoudre seule ce problème. Seuls des partenariats mondiaux peuvent réaffirmer notre engagement collectif envers la protection et la préservation de la biodiversité marine locale, la gouvernance équitable des activités côtières et la gestion durable de nos ressources marines.
Le sommet mondial des Océans, dont le sixième a eu lieu à Abou Dabi en mars 2019, est essentiel au développement du dialogue entre les principales parties prenantes. Au nom du gouvernement d'Abou Dabi, l'Agence de l'environnement - Abou Dabi et le ministère du développement économique ont été fiers de contribuer à cet échange crucial au Moyen-Orient pour la toute première fois.
Bien qu'elle est une nation désertique, la mer a toujours été vitale pour l'histoire et la culture d'Abou Dabi. Situé à l'épicentre géographique des routes commerciales mondiales, avec l'une des communautés côtières les plus peuplées de la région, Abou Dabi et les EAU jouissent d'une riche tradition en matière de commerce, navigation, perliculture, construction navale et pêche, et leur secteur touristique est en pleine expansion.
Les EAU estiment la préservation de nos eaux comme étant de la plus haute importance et réalisent à cet égard des investissements cruciaux dans la technologie bleue et l'aquaculture. Nous mettons en œuvre des initiatives majeures de conservation, par exemple notre programme de qualité des eaux marines, dans lequel nous utilisons un réseau de 22 stations de surveillance afin de recueillir des données permettant de protéger la santé publique.
Depuis 2019, les EAU assument la présidence de l'Association du pourtour de l'océan Indien (Indian Ocean Rim Association, IORA), et ce jusqu'en 2022, pour la première fois depuis leur adhésion en 1999. Des organisations telles que l'IORA illustrent l'importance pour les régions de se réunir et d'assumer des responsabilités partagées au regard de l'environnement maritime.
Les gouvernements d'Abou Dabi et des Émirats arabes unis sont fiers du travail de conservation du milieu marin qu'ils ont accompli jusqu'à présent, mais la sauvegarde de nos océans est une responsabilité que nous partageons tous.
C'est en jetant des ponts qui nous unissent que nous pourrons nous rassembler et apporter de réels changements. Il est dans l'intérêt de tous de préserver nos océans et de faire en sorte que le « marbre bleu » reste bleu.
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