Razan Al Mubarak présentée parmi les « Acteurs de la conservation » de Mongabay

Razan Al Mubarak a été interviewée par Rhett Butler, rédacteur en chef de Mongabay, dans le cadre de la série Conservation Players. La série explore les questions et les tendances en matière de nature et de durabilité avec des leaders de la conservation du monde entier tels que Jennifer Morris de The Nature Conservancy, Alice Ruhweza de WWF Afrique et Jinfeng Zhou de la China Biodiversity Conservation and Green Development Foundation.

Dans l'interview. Mme Al Mubarak aborde une série de sujets, notamment l'impact de COVID-19 sur la conservation, le rôle de la technologie dans la protection de la biodiversité, et sa vision de la direction de l'UICN. 

A la question de savoir pourquoi elle est optimiste sur l'avenir de la conservation, Mme Al Mubarak répond :

« Je suis optimiste car nous savons que la conservation est efficace. Et chaque jour, nous en apprenons davantage sur ce que nous pouvons faire pour protéger la nature.

Il ne fait aucun doute que la nature est mise à mal, ne serait-ce que par notre population. Mais malgré cela, la nature n'est pas morte ; elle a simplement besoin de notre aide.

Lorsque je suis submergée par l'énormité du défi auquel nous faisons face, j'aime penser à ceci : il y a 7,8 milliards de personnes sur cette planète, et nous avons 10 milliards d'espèces. Si un seul individu sur 10 a les moyens de protéger une espèce potentiellement menacée, nous aurons résolu le problème. Alors, soyez intéressés, curieux et utilisez cette énergie à bon escient. Il existe des personnes incroyables qui protègent la nature. Entrez en contact avec elles et engagez-vous pour une cause très gratifiante. »

Lisez l'article complet sur Mongabay ici.

Dans le débat des candidats à la présidence de l'UICN 2021, Razan offre un message optimiste pour l'avenir de l'Union

Razan Al Mubarak a exprimé sa vision de l'Union lors du récent débat des candidats à la présidence de l'UICN 2021, animé par l'ancien Premier ministre français, Laurent Fabius.

Le débat a eu lieu avant le vote électronique qui sera ouvert à tous les membres de l'UICN, où qu'ils soient, le 4 septembre 2021. 

Dans son dernier discours, Mme Al Mubarak a lancé un message d'espoir pour l'avenir de la conservation :

« L'UICN a tant à offrir en ce moment critique, d'autant plus que de plus en plus de personnes reconnaissent que la protection de la nature est essentielle pour résoudre les défis actuels auxquels nous sommes confrontés, et que les solutions axées sur la nature gagnent du terrain.

C'est l'occasion de ramener à l’ordre du jour mondial la grande vision de l'Union où la nature est élevée au rang de crise existentielle.

L'heure est venue pour nous de relever ce défi et de repenser et réimaginer la conservation de la nature. Le temps de la procrastination est révolu. Nous devons être audacieux. Nous devons être rapides. Nous devons innover. Et armés d'optimisme et d'humilité, nous devons permettre à l'UICN d'être une défenseure plus active et plus efficace de la conservation de la nature au niveau mondial. Je suis convaincue que nous pouvons le faire collectivement. Nous réussirons, car la nature a besoin de nous et nous avons besoin de la nature ».

Regardez le premier débat sur la chaîne YouTube de l'UICN.

Razan Al Mubarak appelle les donateurs à augmenter les fonds sans restrictions aux organisations de conservation

La perte de biodiversité est l'une des plus grandes crises existentielles de notre époque. Selon les estimations actuelles, la planète perd plus de dix mille espèces par an, mille fois plus vite qu'à tout autre moment de l'histoire.

Alors que l'arrêt de la perte de biodiversité nécessite des stratégies à long terme, Razan Al Mubarak affirme que le travail de l'UICN et d'autres organisations de conservation est freiné par la prédominance des financements avec restrictions - des fonds réservés à des projets spécifiques, souvent à court terme. En fait, les fonds avec restrictions représentent désormais 70 % des revenus de l'UICN.

Dans une tribune publiée dans Eco-Business, Mme Al Mubarak affirme que la lutte contre la crise de la biodiversité nécessite une recherche à long terme, des projets de terrain, des actions de sensibilisation et d'éducation et des frais généraux institutionnels tels que les loyers et salaires, qui ne peuvent être maintenus que par des dons monétaires sans restrictions.

Elle écrit :

Alors que le monde se remet de la pandémie, nous devons saisir la chance de réimaginer et repenser la façon dont nous finançons la conservation à long terme. Enrayer la perte de biodiversité nécessite des décennies d'efforts soutenus et, à l'heure actuelle, nous ne pouvons pas nous permettre de compter de plus en plus sur des subventions à court terme, liées à des projets spécifiques.

Les gouvernements, les fondations et les philanthropes doivent prendre l'initiative de prioriser un soutien efficace et cohérent sous la forme d'un financement sans restrictions pour les organisations de conservation qui luttent en première ligne contre la crise de l'extinction. 

Lisez l'intégralité de la tribune de Razan dans Eco-Business ici.

Razan Al Mubarak appelle les décideurs politiques à mettre les groupes autochtones au premier plan de l’agenda du développement durable

C'est aujourd'hui la journée internationale des peuples autochtones qui rend hommage aux droits des groupes autochtones tout en célébrant leurs contributions - notamment leur rôle central dans la préservation de la biodiversité dans le monde. Razan Al Mubarak a récemment pris part à une discussion qui a mis en lumière la façon dont les connaissances des peuples autochtones peuvent être utiles aux décideurs politiques et aux scientifiques en matière de résilience et de vie en équilibre avec la nature.

Le panel sur les communautés indigènes et le réchauffement climatique faisaient partie de Voices of Sustainability, une série de discussions organisée par le Prix Zayed pour la durabilité.

Mme Al Mubarak s'est entretenue avec Hindou Oumarou Ibrahim, présidente de l'Association des femmes et des peuples autochtones du Tchad (AFPAT), sur la manière dont les femmes autochtones, en tant que porteuses du savoir de leurs communautés, sont essentielles à la gestion de la nature et des ressources face à une pandémie d'extinction.

Les deux femmes ont fait remarquer que la dépendance directe des peuples autochtones à l'environnement et à ses ressources, les rend plus à même de trouver une approche holistique de la conservation.

Faisant remarquer que les peuples autochtones représentent 5 % de la population mondiale mais protègent plus de 80 % de la biodiversité de la Terre, Mme Al Mubarak a déclaré :

« Il est grand temps que nous donnions délibérément des moyens d'action aux communautés indigènes et que nous ne nous contentions pas d'en parler. J'appelle la communauté de la conservation de la nature à mettre les communautés indigènes au premier plan de l'agenda du développement durable. »

Mme Ibrahim est du même avis :

« Les populations autochtones sont partout - des déserts arides, des savanes et des hautes montagnes aux glaciers, aux forêts tropicales, aux océans et aux îles. Une terre indigène est plus fertile qu'un parc national protégé par le gouvernement. C'est parce que nous savons comment maintenir l'équilibre avec la nature. C'est la sagesse des peuples indigènes qui rend cela possible. »

La participation de Mme Al Mubarak à l'événement reflète son engagement à faire en sorte que diverses voix, y compris les peuples autochtones, les femmes et les jeunes, aient un rôle actif et équitable dans la gouvernance de l'UICN.

Regardez la conversation en entier sur YouTube.