Razan Al Mubarak présente la nature à la COP29 d'Azerbaïdjan

English Español Français العربية

Le financement de solutions positives pour la nature, les communautés autochtones et les femmes sont au cœur de l'agenda du champion de haut niveau des Nations unies sur le changement climatique.

Abu Dhabi, Émirats arabes unis (le 11 novembre 2024): Alors que la COP29 d'Azerbaïdjan, à Bakou, a débuté aujourd'hui, Son Excellence Razan Khalifa Al Mubarak, championne de haut niveau des Nations unies pour le changement climatique pour la COP28, a appelé les délégués à donner la priorité à la nature dans l'action climatique.

Selon Mme Al Mubarak, qui est également présidente de l'union internationale pour la conservation de la nature (UICN), les politiques favorables à la nature permettent non seulement d'atténuer les pires effets du changement climatique induit par l'homme, mais sont également essentielles pour renforcer la résilience et l'adaptation.   

« Il n'y a pas d'accord de Paris sans la nature. Nous devons nous concentrer davantage sur le rôle indispensable de la nature dans le maintien de la biodiversité, la stabilisation de notre climat et le renforcement de la résilience et de la stabilité économique au niveau mondial. En unissant nos efforts à l'échelle mondiale, nous pouvons tirer pleinement parti de la capacité de la nature non seulement à protéger la biodiversité, mais aussi à renforcer la résilience, à réduire les émissions et à favoriser le progrès socio-économique. »

Cet événement de haut niveau, qui se déroule jusqu'au 22 novembre, rassemble les représentants de 198 pays signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) sous les auspices de la 29ème conférence des parties (COP29). L'année dernière, lors de la COP28 qui s'est tenue aux Émirats arabes unis, les gouvernements se sont unis autour du Consensus des Émirats arabes unis, acceptant, pour la première fois, de s'éloigner des combustibles fossiles et de se concentrer sur des solutions positives pour la nature, notamment en mettant fin à la déforestation d'ici à 2030.

Mme Al Mubarak a été une championne clé pour la nature durant la COP28. À Bakou, elle appelle à un financement accru des solutions fondées sur la nature, à un accès direct au financement pour les peuples autochtones et à une coopération mondiale plus forte entre la CCNUCC et les deux autres conventions de Rio des Nations unies (sur la diversité biologique et la désertification).

En tant que championne de haut niveau des Nations unies, Mme Al Mubarak assume un rôle important dans la mobilisation de l'action indispensable des parties prenantes telles que les gouvernements locaux, les villes, les entreprises privées, les associations industrielles, le secteur civique et le milieu académique.

Lundi, Mme Al Mubarak a déclaré aux délégués présents à la cérémonie d'ouverture du Pavillon du Pôle de résilience  que la nécessité de renforcer la résilience alors que l'humanité fait face à la crise climatique « n'est plus une question d'objectifs ou d'avenirs lointains. »

« Notre mission aujourd'hui est à la fois claire et urgente : nous devons amplifier et accélérer le travail de ceux qui mènent les efforts d'adaptation au climat au niveau local dans le monde entier. Des progrès sont en cours, mais ils ne sont pas suffisants. Nous avons besoin d'un accès plus rapide et plus large aux ressources, avec un engagement commun des secteurs privé et public pour s'assurer que le soutien financier atteint le cœur des communautés touchées. »

Le mardi 12 novembre, Mme Al Mubarak animera un événement de haut niveau du Partenariat des leaders pour les forêts et le climat (FCLP), une initiative intergouvernementale visant à inverser la perte de forêts et la dégradation des sols d'ici à 2030. L'un des points de discussion portera sur les efforts à déployer pour obtenir un nouvel engagement financier, attendu pour la COP30 à Belém, en vue de soutenir les communautés autochtones.

« Pas moins d'un tiers des forêts encore intactes dans le monde se trouve sur des terres autochtones, a déclaré Mme Al Mubarak, ajoutant que des études ont montré que les forêts gérées par les communautés autochtones fonctionnent comme de meilleurs puits de carbone que les forêts situées en dehors des territoires autochtones. Le financement direct de projets de conservation menés par des autochtones est un outil essentiel dans nos efforts pour inverser la tendance à la déforestation et à la perte de biodiversité. »

Son Excellence coorganisera également des événements consacrés aux percées océaniques et aux percées des Mangroves. Développées par le Partenariat de Marrakech pour une action climatique mondiale avec le soutien des champions de haut niveau des Nations unies pour le changement climatique, les deux initiatives réunissent des acteurs publics et privés autour d'objectifs de conservation et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

« Les gouvernements reconnaissent de plus en plus que l'océan fait partie de la solution au problème du climat, a déclaré Mme Al Mubarak, ajoutant qu'en réponse à l'inventaire mondial, de nombreux pays ont inclus des solutions climatiques basées sur l'océan dans leurs contributions déterminées au niveau national.

Toutefois, nous avons également besoin d'actions rapides de la part des acteurs non étatiques. La réponse aux Percées Océaniques et aux Percées des Mangroves me donne l'espoir que les acteurs non-étatiques, y compris d'importants acteurs du secteur privé, sont désireux de faire partie de la solution. »

Mme Al Mubarak co-animera également une discussion sur le financement climatique sensible au genre.

« Le financement de la lutte contre le changement climatique atteint rarement les femmes, en particulier celles qui sont à l'avant-garde de l'action climatique. Renforcer le financement climatique sensible au genre est une étape clé pour assurer une transition juste, équitable et inclusive vers un système qui bénéficie aux communautés, au climat et à la nature. »