Razan Al Mubarak, Championne de haut niveau pour le climat de l’ONU (COP28), et Johan Rockström, directeur de l’Institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact climatique (PIK), expliquent pourquoi la nature reste notre meilleur allié pour atteindre la neutralité carbone.
La nature et le climat sont indéniablement liés, et alors que la COP16 se déroule actuellement à Cali, nous devons aborder ces deux crises conjointement. Dans un éditorial récent publié dans Economist Impact avec Johan Rockström, Razan Khalifa Al Mubarak souligne qu’il n’y a pas de neutralité carbone sans nature.
En tant que notre plus grand allié dans l’atténuation du changement climatique, la nature a absorbé 90 % de l’excès de chaleur généré par l’activité humaine et 50 % de nos émissions de CO2. Mais sa résilience s’affaiblit : les océans battent des records de température et les forêts passent du statut de puits de carbone à celui de sources d’émissions.
Nous sommes à un moment charnière, à la fois risqué et porteur d’opportunités. D’ici 2030, protéger la nature pourrait fournir un tiers des solutions de décarbonation rentables, créer 395 millions d’emplois et libérer 10 000 milliards de dollars d’opportunités économiques annuelles. Le moment d’agir, c’est maintenant.
Alors que les discussions se poursuivent à Cali et que la COP29 en Azerbaïdjan approche à Bakou, nous devons veiller à ce que les promesses faites en matière de protection de la biodiversité et d’action climatique se traduisent en plans concrets et financés. Le succès ne sera atteint que par l’action collective, mobilisant les communautés, les décideurs politiques, les entreprises et les scientifiques pour préserver la santé de notre planète.
Ensemble, nous pouvons parvenir à un avenir positif pour la nature — un avenir qui équilibre la prospérité humaine avec la préservation de notre monde naturel.




